RER phase 1 - Quand la SNCF
rejoint les propositions de Rallumons l’Étoile

Extraits de l’article « Les conditions de réussite des RER métropolitains » de Ville, Rails et Transport sur les interventions des représentants de la SNCF lors de la conférence du 13 avril.

➡️ Une enquête a été menée par SNCF Voyageurs auprès de 900 personnes sur les éléments déclencheurs d’utilisation d’un service RER. Selon Eric Steil, directeur marketing et développement TER de SNCF Voyageurs, le premier critère est la correspondance entre différents modes, suivi d’une tarification simple et attractive, puis de la qualité de l’offre, avec une grande amplitude et plus de fréquences. Suivi d’une demande de trains confortables, avec des places assises et de l’information multimodale. « Mettre en place un service de RER, c’est donc plus que d’ajouter des trains, c’est un service complet. Les usagers attendent une offre multimodale à haut niveau de service », décrypte-t-il.

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➡️ « Il faut s’organiser ensemble pour renforcer l’offre ferroviaire avant même d’investir sur l’infrastructure, souligne Isabelle Delon, directrice générale clients et services chez SNCF Réseau. Le RER bordelais a défini très tôt, dès 2018, une ambition de service entre les Autorités Organisatrices des Mobilités (Région et Métropole) et les autres collectivités, avec une progression par étapes et un cap à 10 ans jusqu’en 2028 », poursuit-elle. « Il est très important de commencer à délivrer des résultats, même sans attendre les premiers investissements, comme le renforcement de l’offre le week-end, qui a pu être proposée en s’appuyant sur la connaissance des capacités disponibles sur le réseau ». Elle souligne aussi l’importance de travailler en co-construction sous forme d’ateliers avec les partenaires.

Le représentant de SNCF Voyageurs, Eric Steil, apportant son point de vue d’exploitant, rappelle que les projets de RER peuvent déjà compter sur la forte politique d’investissement qui a prévalu pour les 160 lignes de TER, avec une fréquence de 30 minutes aux heures de pointe. De quoi constituer « un socle solide pour les RER métropolitains […]. » Il faut ensuite, poursuit-il, travailler sur une double coordination, « avec d’une part les transports urbains, et d’autre part le réseau ferroviaire avec des trains qui ont d’autres missions (type TGV, trains de fret, manœuvre), autour des hubs de mobilité constitués par les gares ». L’équilibre repose sur une coordination à la seconde. « A Strasbourg, le saut d’offre est spectaculaire : un train passe désormais toutes les 30 secondes, ce qui sous-entend un travail d’orfèvre pour réussir cette coordination ». Un exercice qui n’a rien d’évident et qui a produit quelques ratés au démarrage. « Ce n’est pas facile, on apprend en marchant. Le plus important est d’y aller par petits pas », affirme Eric Steil.

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➡️ « N’oubliez surtout pas les gares ! », lance Pierre Labarthe, directeur des gares d’Ile-de-France à SNCF Gares & Connexions. « Les gares ont été créées il y a plus d’un siècle et ne sont plus conçues pour l’usage que l’on en fait aujourd’hui. » Selon lui, il convient d’inscrire ce projet dans la durée, avec des étapes de planification. « Quand on planifie à 10 ou 15 ans, les coûts sont moins élevés que lorsqu’on procède dans l’urgence. Par exemple, pour le déploiement de places de vélos autour des gares, le foncier est tellement contraint qu’on a du mal à en implanter massivement, et c’est encore plus complexe pour insérer une gare routière. Pour y arriver, il faut partir du service défini avec les collectivités. Gares & Connexions peut être force de propositions ».